Les jolies choses
J’ai commencé la rédaction de plusieurs plusieurs billets avant de publier celui-ci. Des billets rageux sur le fait que pas grand monde ne respecte la langue française (par exemple, plutôt que de parler de distanciation sociale, on pourrait parler d’éloignement physique, ça serait une bonne chose,et gestes protecteurs plutôt que barrière, les mots ont un sens !), sur la frustration des trouillard.e.s gens frustrés qui te regardent de travers parce que tu ne portes pas de masque quand tu marches dans la rue et qui se permettent de faire des réflexions. Ou aussi sur ceux qui se ruent à Mac Do dans le monde d’après. Sur le terme collaborateur plutôt que salarié. Il n’y a pas si longtemps, le terme collaborateur désignait les partisans au régime nazi (point Godwin atteint au premier paragraphe, magnifique.) ; aujourd’hui il est utilisé pour participer à la croissance d’une boîte privée.
Mais chaque jour, j’essaie de me concentrer sur le positif, d’éloigner les gens et énergies négatives de ma vie. C’est aussi pour cela que je publie moins, je râlais beaucoup sur ce blog à une époque. Alors j’ai supprimé ces ébauches de billets et ai choisi de publier celui-ci.
Après mon retour en France qui a été une odyssée fantastique -même si à relire mon dernier billet, écrit à chaud, j’ai l’impression d’avoir été plus stressée que ce que je n’en avais conscience sur le moment, et en vrai, j’ai adoré cette période (malgré avoir vécu une journée par drôle du tout en Amérique du Sud), j’ai pris le temps de me couper un peu du net, de profiter de Pénélaud, de mon chaton. Après tout, je suis partie près de 5 mois de chez moi, ça nous a fait du bien de nous retrouver.
Je suis allée me confiner à la campagne avec mon mari et mon chat. On était bien. Il y avait du silence. J’oublie trop vite le bruit du silence, celui du bruissement des feuilles d’arbres, les chants des oiseaux.
J’ai dormi. J’ai lu des livres. J’ai écrit. J’ai fait l’amour. J’ai mangé des bons fruits -sur ma base, nous ne mangeons pas très bien. J’ai mis la musique fort et nous avons dansé. J’ai trinqué à mes rêves avec du bon vin. J’ai fait la liste de mes envies. Je ne sais pas quand je repartirai alors je compte bien profiter du temps que j’ai devant moi pour avancer sur un maximum de projets. Je veux aller vivre quelques temps à Sin City pour enfin avoir un bon niveau dans la langue de ce pays.
Nous sommes rentré.e.s chez nous. J’ai poursuivi ce mode de vie douce. J’allume des bougies. J’ouvre en grand mes fenêtres l’après-midi quand le soleil entre dans l’appartement. Je me promène sans but aucun dans mon quartier. Je cours le long de la rivière. Je refais le monde avec des ami.e.s sur les terrasses.
La vie est belle.
5 comments
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Avec le mot « barrière » employé comme s’il était un adjectif, j’ai l’impression qu’on me parle « petit nègre » :
« Toi te protéger, toi protéger autres aussi, toi gestes barrières. ».
La langue de Sin City, c’est le sinois ?
Ahah nan mais ça devrait 🙂
Je ne peux que partager ton avis sur les « gestes barrières » : quelle infantilisation !
L’entendre constamment est particulièrement agaçant…
En tout cas, ravi de voir tout semble aller pour le mieux pour toi ! Bises !
Pour moi, les gestes barrière, ça s’appelle des règles d’hygiène. Mais en temps de « crise » on a besoin :
1. de héros,
2. de pensée magique.
Donc on laisse notre place dans la file au supermarché aux soignants et on pratique le culte du masque mal employé, et bim, le grand Esprit nous protège. C’est très important de se donner des illusions de moyens d’actions, dans la raie publique du « cause toujours ».
Amen et bisou.
Contente de te revoir ici toi 😉