De mes retrouvailles avec mon mec
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Je rencontre, dans le cadre de mon travail à l’étranger, un mec en juin avec lequel ça colle plus que bien, et après un mois et trois jours passés ensemble, dans une relation belle et forte, et bien trop courte, je le quitte parce que mon contrat de travail se termine. Nos adieux sont déchirants, nous ne savons pas quand nous nous reverrons. Alors que nos dates de contrat se goupillaient a priori très mal, finalement une fenêtre de tir se dégage. Je lui ai envoyé la semaine dernière un mail, pleine d’espoir de le revoir.
Maintenant que j’ai résumé la situation, la suite :
J’ai pris la route un matin de début octobre pour parcourir les 500 km qui me séparent de mon amoureux. Il ne faisait pas encore vraiment jour. Moi qui ne suis pas du matin généralement, je me suis levée sans aucune difficulté. Il était rentré la veille en France, et même s’il est vraiment fatigué, nous avions hâte de nous retrouver.
Les kilomètres s’enchaînent, mais j’ai l’impression de ne pas avancer. Le temps est long. Je m’impatiente.
Après quatre heures de route, j’arrive enfin dans sa ville. J’ai le cœur qui bat très fort. Je me gare. Je l’appelle, pour lui dire que je suis presque arrivée. C’est la première fois qu’on se parle au téléphone depuis août. D’ordinaire, on s’écrit. C’est bon de l’entendre.
Les minutes s’écoulent lentement. Très lentement.
Je nous revois le 3 août dernier, à marcher serrés l’un contre l’autre. C’est notre dernière soirée et nous la voulons parfaite. Elle l’est.
Je prends à droite, sur la rue qu’il m’a indiquée. Je me gare. Je suis tellement émue à l’idée de le revoir.
Je nous revois sur une montagne, nous étions partis randonner et hésitions sur la direction à prendre pour redescendre.
Enfin je le vois arriver. Je reconnais sa silhouette. J’accélère le pas.
Je nous revois le 4 août, nous embrassant passionnément, lui les larmes aux yeux et moi pleurant franchement, parce que nous devons nous séparer pour une raison de merde. Je me revois lui dire « à bientôt » en prenant le volant de ma voiture de location pour aller m’isoler dans la montagne, à faire un détour pour ne plus voir ce lieu qui a été mon « chez moi » durant quatre mois.
Nous nous regardons, nous sourions. Sans un mot, nous nous enlaçons et restons ainsi blottis un temps certain. Le temps n’a plus vraiment d’importance. Mais alors aucune. Seul compte ce moment de tendresse entre un couple séparé par des océans.
Je me dis que la vie est souvent improbable, et que c’est bon. Même si mon choix de vie actuel demande des sacrifices, comme celui de ma vie privée. Ce n’est pas toujours évident, surtout lorsque par le passé j’ai eu construit une vie de couple, eu un appartement à moi. Mais je serais malheureuse avec une vie tracée. J’ai eu connu des personnes que cela rassurait. Moi ça m’angoisse.
Enfin je relève la tête. On se regarde, on est bien. On est heureux.
Nous passons une journée passionnée et une nuit tendre. l’inverse aussi. Nous décidons de tenter une relation de couple à distance, car finalement nos deux mois où « on ne se promet rien mais on pense à l’autre et on s’écrit » nous ont permis de comprendre qu’en fait, on veut être ensemble. Ça ne va pas être facile pendant quelques mois mais ça en vaut le coup.
Je rentre chez moi l’esprit léger. Je pars ce samedi pour plusieurs mois de contrat à nouveau loin de chez moi. Je sais qu’il pense à moi et ça me va.
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Ça, c’est la version que j’aurais aimé vous raconter. Elle est gnangnan sûrement, mais je la trouve chouette -je sais, objectivité, tout ça.
C’est la version que j’ai répétée dans ma tête les derniers jours.
C’est la version qui n’arrivera pas.
Parce que depuis mon départ en août, son boulot l’a amené au Japon et qu’au Japon, il y a un typhon qui a causé l’annulation de plusieurs vols, dont le sien. Il rentrera en France trois jours plus tard que prévu, soit juste après mon départ.
Un typhon quoi…
Même la nature est contre nous.
Lorsque le choc de la nouvelle sera passé, j’en rirai sûrement. C’est tellement absurde.
Je veux dire, déjà que ma fin de contrat était une raison nulle de nous séparer, mais un typhon, c’est une raison surréaliste de ne pas nous revoir.
En attendant d’en rire, j’ai reçu son mail alors que j’étais au volant. Je me suis arrêtée pour le lire calmement, pleurer, et repartir en me disant que ça ne doit pas encore être le bon moment pour nous. J’espère que ça le sera un jour, le bon moment.
Un typhon…
18 comments
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Je me suis fait eu comme un bleu.
Dommage pour toi =/
Les typhons c’est tous des racailles, comme les tsunamis et les éruptions volcaniques.
M’en parle pas.
Un Typhon, deux Typhon, trois Typhon doudou…
Laisse le temps au temps… Et comme tout un chacun, ton temps viendra… Probablement pour un moment bien plus long que ce que tu avais prévu pour cette fois… Toujours relativiser 🙂
Oui il faut. Pour le choix que j’ai en plus.
Tu as toute ma sympathie
J’ai eu peur, j’ai cru qu’il avait refusé de te revoir. Finalement le typhon : ouf ! Me voilà rassuré.
Merde Merde Merde quand même !
Comme d’hab t’as réussi a tourner ça d’une façon tellement plaisante à lire que ça en est navrant … car c’est pas vraiment pas drôle … enfin pour toi, moi j’ai plus sourit en lisant ton article que pleuré.
… Je suis vraiment pas douer à l’écrit.
Bref tout ça pour te dire : Merde putain de typhon
Reconforte toi en te disant que ce sera plus intense lorsque vous vous reverrez…
Ahahah ! Je t’avoue que j’y ai cru jusqu’à la chute ! Bien vu ! 😉
Pas « Ahahah » 😐
Bel article, accrocheur.
Merci pour votre soutien à tous 🙂
Parfois tu me manques, Geekette…
J’y est tellement cru, je me sens un peu idiot mais bon c’était « marrant » !
aahha article accrocheur, et j’y ai aussi cru jusqu’au bout !
Avec un peu de retard, je tombe sur ton post … je le trouve très touchant, vrai de vrai !
Première fois que je tombe sur ton blog!
Je vois que je suis un peu en retard … Mais je voulais te dire déjà GROSSE VDM. J’espère que ça s’est/ va s’arranger.
Je t’ajoute dans ma « to read list » même si j’ai pas trop aimé me faire berné vers la fin de l’article 🙁
Bonjour Cathy ! Merci de ton passage.
La suite est encore plus VDM. Alors, la vie continue.
A bientôt 🙂
Je ne sais pas si je dois rire ou pleureR.. ahha